La Poste bientôt examinateur du permis de conduire !
Des examens supervisés par les postiers dés le 1er février
Les candidats qui patientent pour passer leur examen du permis de conduire sont toujours très nombreux. Pour abaisser ce temps d’attente et remédier au problème, le gouvernement veut permettre aux postiers de devenir des examinateurs du permis de conduire. Les premières épreuves auxquelles participeront ces nouveaux inspecteurs seront organisées dés le 1er février.
Les cinquante postiers qui ont été retenus par le ministère de l’intérieur parmi les 200 postulants ont accompli une formation entre novembre 2015 et janvier 2016 à l’Institut national de la sécurité routière. Jean-Michel Colombani, directeur d’auto-école et président de l’Union nationale des indépendants de la conduite (UNIC) dénonce cet apprentissage accéléré et rappelle qu’ “il faut près d’un an pour qu’un inspecteur d’auto-école ait les compétences nécessaires à l’inspection de l’examen”.
50 inspecteurs dans les trois plus grandes villes
35 inspecteurs vont être affectés dans la capitale, 10 à Lyon et 5 à Marseille, les communes où les délais d’attente sont les plus longs pour le passage du permis. Leur mission se déroulera pendant deux ans renouvelables. Par ailleurs, des postiers seront aussi responsables de la supervision de l’examen du code de la route et ce pour remédier au fait que certains candidats sontparfois forcés de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour se présenter à cet examen théorique. L’Etat entend profiter de l’implantation de la Poste dans certaines zones rurales reculées pour apporter un nouveau service aux personnes plus isolées que les citadins. La Poste se réjouit de mettre ainsi à disposition ses “établissements un peu partout en France, afin que les gens passent leur permis près de chez eux”.
Le principal intérêt de la réforme est de diminuer le délai d’attente moyen qui s’élève à 98 jours. Le gouvernement ambitionne de réduire ce temps d’attente à 45 jours. La réforme imaginée par le gouvernement dans le cadre de la loi dite “Macron” devrait en effet éviter à une grande partie des candidats à tomber dans le piège habituel qui consiste à programmer des leçons de conduites supplémentaires en cas d’échec ou de temps d’attente trop longs.
On ne peut que se féliciter de cette initiative puisqu’en tout état de cause, la formation dispensée aux conducteurs novices est totalement inappropriée. On relève notamment que la maitrise d’un véhicule en situation d’urgence n’est toujours pas au programme, pas plus que l’apprentissage de notions physiques liées à la conduite automobile. Sans une refonte complète du diplôme du permis de conduire, il est donc peu important que l’examen soit validé par un examinateur confirmé, un postier ou un orang-outan…